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copyright photo : Refresh
À l'heure actuelle, 49% des Wallons résident en zone urbaine, et à l'échelle mondiale, ce n’est pas moins de 55% de la population qui habite en milieu urbain. L'agriculture urbaine se présente donc comme une réponse adaptée aux défis contemporains.
Une définition de l’agriculture urbaine
L’agriculture urbaine, comme son nom l’indique, est caractérisée par sa localisation mais également par les échanges entre le système productif et la ville qui l’abrite. Elle se distingue de l’agriculture rurale par son adaptation aux contraintes des espaces urbains, son échelle plus réduite et mettant son accent sur la durabilité locale tout en favorisant le circuit court. En effet, l'agriculture rurale est souvent associée à des exploitations agricoles plus vastes et à une production à plus grande échelle pour répondre aux besoins alimentaires d'une population plus étendue.
L’agriculture urbaine se décline sous diverses formes. Nous pouvons citer les jardins et potagers communautaires, dont l’objectif n’est pas lucratif. Ensuite, les fermes urbaines participatives dont les revenus ne sont pas majoritairement issus de la vente de produits. Et enfin, les fermes urbaines spécialisées, dont l’objectif premier est la production agricole et qui proposent moins d’activités annexes que les fermes urbaines participatives.
L’agriculture urbaine n’a pas pour vocation de remplacer l’agriculture rurale mais elle répond à une série d’enjeux dépassant la simple question de l’alimentation :
Les enjeux ou les défis de l’agriculture urbaine
L'agriculture urbaine peut prendre des formes variées. Par exemple, elle peut s’implanter sur les toits de bâtiments spécialement adaptés à cet effet. C’est ce qu’a fait l’ASBL Refresh qui s’est installée sur le toit d’un Colruyt en plein coeur d’Ixelles. Mais il existe également des formes d’agriculture urbaine en pleine terre, aménagées sur des petites parcelles de terrain en ville. De cette façon, l’ASBL Smala, créée par Zofia Zaniewski, s’est installée dans un champ à Anderlecht. La différence entre ces deux types de cultures, les toits ou au sol, réside dans plusieurs contraintes spécifiques à la culture en toiture.
Tout d'abord, l'un des problèmes majeurs liés à la culture en toiture concerne la présence d'oiseaux, tels que les pigeons et les corneilles, qui endommagent les plantations en les mangeant. Il est donc nécessaire de recouvrir les cultures d'un voile ou d'un filet anti-insectes.
Ensuite, le développement de la vie du sol est rendu plus difficile en raison de la complexité d'introduire des organismes tels que les vers de terre dans les bacs dédiés aux plantations en toiture. Marie Gorza, formatrice en maraîchage et compostage chez Refresh, explique : “comme j'aime bien le dire, les vers de terre ne prennent pas l'ascenseur. Pour amener la vie dans le sol en toiture, c'est assez compliqué. La question de la vie du sol est entre autres un des pôles de recherche de l'ULB avec qui on collabore”. En revanche, sur un terrain au sol, l'ajout de fumier de vache ou de cheval est amplement suffisant pour favoriser le développement des microorganismes.
Sur les toits, la gestion de l'irrigation pose une troisième problématique en raison du sol moins fertile et de son assèchement rapide et ce particulièrement en période de canicule. Ainsi, il est nécessaire de mettre en place une irrigation très minutieuse, avec l'utilisation d'un système de goutte-à-goutte par exemple.
Se lancer dans l'agriculture urbaine
Comme mentionné précédemment, les espaces de cultures étant généralement limités et bien plus réduits qu’en zone rurale, les productions de ces espaces urbains sont donc relativement limités. Les systèmes de ventes variant de la cueillette libre aux paniers garnis en passant par le maraichage traditionnel ne permettent pas toujours de subvenir à tous les frais liés à la gestion de ces espaces.
Avant même d’envisager la vente de produits, il faut pouvoir mettre le projet sur pieds et trouver un terrain de culture, ce qui est loin d’être une chose aisée en milieu urbain. À cet effet, il existe un certain nombre d’appel à projet permettant de se lancer. Dans le cas de Refresh, le projet a été lancé par un investissement des Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Lors de sa création en 2016, l’ASBL s’est donnée pour mission de faciliter l’accès à l’alimentation et à un emploi durable en créant un restaurant pédagogique. Ce n’est qu’en 2021 que Refresh s’est lancé dans l’agriculture urbaine avec la toiture maraichère L[ag]UM, un projet de recherche en collaboration avec la commune d’Ixelles et le laboratoire d’agroécologie de l’ULB. En ce qui concerne Smala, c’est le mouvement Terre-en-vue qui a mis le champ de Zofia à sa disposition moyennant un faible loyer. Comme pour tout projet, les choses ne se font pas du jour au lendemain et il faut parfois plusieurs années avant de pouvoir voir son projet aboutir. De ce fait, Zofia, qui était informaticienne, ne s’est lancée que petit à petit dans l’agriculture : “au début, j’avais encore mon travail d’informaticienne en 4/5 pendant un an et demi, en plus du champ. Il n'y avait pas de repos, j’étais tout le temps ici, tous mes congés, mes soirées, les week-ends, je les ai passés ici. Mais c'était une période d'apprentissage pour moi parce que je faisais un peu mes tests”. Il aura fallu plusieurs années avant qu’elle puisse définitivement laisser de coté son ordinateur pour pouvoir se consacrer à temps plein à son champ.
Peut-on vivre de l’agriculture urbaine ?
À Bruxelles, les services publics ont mis en place la stratégie Good Food, cette politique vise à placer l’alimentation au cœur de la dynamique urbaine en l’abordant dans toutes ses dimensions, économiques, sociales et environnementales. Dans cette optique, un appel à projet est mené chaque année afin de subsidier des projets régionaux. Il existe évidemment d’autres formes de subsides dont la majorité sont basées sur des appels à projets. Cependant, le problème souligné par Marie se situe dans la multiplicité de ces appels à projets qui permettent de récolter quelques centaines ou milliers d’euros à gauche et à droite : cela demande du temps et beaucoup de démarches administratives.
La question du financement ne concerne pas que le projet en tant que tel, il faut également penser à l’humain derrière. L’agriculture urbaine étant tantôt une affaire collective, comme chez Refresh , tantôt l’affaire d’une agricultrice seule, comme Smala. D’une activité à l’autre, la rémunération de la main oeuvre peut varier énormément.
Pour la collectivité Refresh, il a été important de pouvoir se diversifier afin de se baser sur une variété de sources de revenus. Comme mentionné précédemment, leur toiture maraichère L[ag]UM n’est pas leur activité principale. Refresh se concentre également sur ses restaurants pédagogiques ainsi que sur ses missions d’insertion à l’emploi pour lesquelles ils reçoivent d’autres subsides. La plupart des employés de Refresh ne travaillent pas à temps plein pour l’ASBL faut de moyens. Dans le cas de Smala, Zofia travaillant seule, elle a pu se lancer à temps plein dans son activité, mais non sans sacrifices. Elle explique : “Depuis 2021, les produits de mon champ sont mon seul revenu. On n'est pas super riche mais on arrive à s'en sortir. […] Certains disent qu’on n'a pas des salaires très décent. Et malgré tout on a des loyers bruxellois. Moi, je n’ai pas de famille, je n’ai pas d'enfants, donc j’arrive à en vivre mais, pour des gens dans d'autres situations, ça peut être beaucoup plus compliqué”.
Vivre de son activité de maraicher urbain n’est donc pas donné à tout le monde et nécessite un grand dévouement. Malgré tout, ces deux agricultrices urbaines aiment leur métier et ne l’abandonneraient pour rien au monde.
Cultiver des relations
Selon elles, ce qui les lie tant à leur métier c’est l’aspect social de l’agriculture urbaine. Tant Marie que Zofia ont mis en avant le plaisir qu’elles éprouvent à partager leur passion. Que ce soit au travers des relations avec les bénévoles ou les rencontres avec les habitants du quartier, les maraîchères prennent plaisir à faire découvrir leur cultures au publique. En plus de les nourrir, les ASBL souhaitent connecter les citadins à la terre. Marie partage : “Il y a plein de passages tout le temps sur le toit. D'avril à novembre, il y a des gens qui passent, qui viennent pique-niquer ou juste dire bonjour. C'est beaucoup d'échanges. Ce qui est important aussi, sans faire de généralités, c’est d'apprendre aux gens que la salade, ça ne pousse pas dans les sachets”. Zofia complète : “La particularité de l’agriculture urbaine c'est quand même la proximité avec la ville. Donc on a pas mal de visites d'écoles ou juste des clients qui viennent voir le champ. Il y a une grande part de sensibilisation dans notre activité. On permet aux citadins d’avoir une ouverture sur la campagne, […] rien que faire le lien entre l'alimentation et la terre, c'est déjà beaucoup pour certains enfants ou ados. Il y en a qui n'ont pas conscience d'où vient la nourriture”.
Révolutionner le domaine
Si ces agricultrices parviennent à vivre de leur passion et aiment profondément ce qu’elles font, ce n’est pas sans compromis. Quelle serait donc l’action qu’elles mettraient en place si elle avaient le pouvoir de changer les choses dans leur domaine?
Zofia : “C'est difficile... parce qu'il n'y aurait pas qu'une seule solution mais si l'on parvenait déjà à restructurer le système alimentaire et à changer nos habitudes alimentaires, en le rendant plus durable, par exemple en favorisant une agriculture agro-écologique et une commercialisation plus locale pour accroître la souveraineté alimentaire, ce serait une avancée significative. Non seulement ici, mais également à l'échelle mondiale. Je pense que ce serait une révolution majeure que de cesser d'exporter des produits tels que nos frites et notre lait en poudre”.
Marie : “Dans le contexte actuel, ce que les agriculteurs soulignent, c'est le besoin important de soutien financier afin de rémunérer correctement les agriculteurs et les agricultrices. Je suis d'avis que certaines activités agricoles sont peu ou pas rentables, voire presque déficitaires. De nombreux agriculteurs vendent à perte, et il est impératif de fournir un soutien financier pour les aider à couvrir leurs coûts de base. […] En effet, il est essentiel d'apporter davantage d'aide, aussi bien financière que structurelle. Actuellement, les projets que nous soumettons sont généralement subventionnés de manière ponctuelle, ce qui signifie que chaque nouveau projet entraîne une charge supplémentaire. Bien que des ressources humaines soient nécessaires à ces projets, les subventions reçues servent principalement à acheter du matériel. Il serait plus judicieux que ces financements soient orientés vers la rémunération du personnel, car c'est finalement l'effort humain qui permet la production des légumes, et non l'inverse”.
Sources :